Annonciateur de son premier long métrage crépusculaire (The Element of Crime, 1984), Nocturne, telle une boucle, rejoint la thématique centrale de Dancer in the Dark (2000) : la cécité. Une femme ne parvient pas à dormir car elle souffre d'une maladie oculaire la menaçant d'aveuglement. Elle parle au téléphone à une autre femme au sujet de son vol imminent pour Buenos Aires. Cécité et transport aérien, deux phobies du metteur en scène transposées entre onirisme et spleen intime par une recherche plastique et sonore d'avant-garde.